Deux bandes-dessinées pour découvrir la villa E.1027 d’Eileen Gray
La villa E.1027 de la designeuse et architecte Eileen Gray suscite toujours autant de fascination, cent ans après le début de sa construction. Elle a récemment fait l’objet d’un film, qu’il me reste à visionner. Mais on trouve également sur elle deux bande-dessinées et romans graphiques. Je les ai lus pour vous, et voici mon avis si vous avez du mal à choisir et vous décider.
1- La BD « Eileen Gray, une maison sous le soleil »
On commence avec la BD « Eileen Gray, une maison sous le soleil », de Charlotte Malterre-Barthes et Zosia Dzierzawska, éditée chez Dargaud. Elle revient sur les débuts de la designeuse et architecte, avant de se focaliser sur l’histoire de la villa E.1027. On y découvre à la fois les convictions et le goût d’Eileen Gray, et quelques éléments de son histoire personnelle, notamment sa relation avec son amant Jean Badovici, propriétaire de la villa.
C’est une belle bande-dessinée, que j’ai trouvée juste et très complète, ce qui n’est pas toujours évident avec ce format. Un ouvrage parfait à offrir à une ou un fan d’architecture qui ne connaît pas encore l’histoire de cette bâtisse érigée dans le sud de la France dans les années 1920.
2- La BD « E.1027 » sur l’architecte et designeuse Eileen Gray
La seconde bande dessinée sur la villa, « E.1027 », est éditée chez Le Lézard Noir, et signée Agnès Hostache, une illustratrice de talent. Ce n’est pas un récit purement historique et factuel comme la première, mais l’adaptation d’un roman, « Tout un monde lointain », de Célia Houdart. Ce roman (et la BD adaptée, donc) a pour personnage principal Ludmila Grecovskaya (dit Greco), une designeuse à la retraite. Ludmila se promène tous les jours en bord de mer, et ne manque jamais un détour par la villa E.1027, à laquelle elle voue une certaine fascination. La villa est alors laissée à l’abandon (ce qui fut le cas un temps dans la « vraie vie »). Sauf qu’un jour, elle retrouve les scellés arrachés, et le cadenas du portail ouvert.
Cette BD nous parle d’Eileen Gray et de la villa, mais vues donc, à travers les yeux d’une autre. Elle nous parle aussi d’amitiés, du temps qui passe, de la beauté des choses du quotidien, des rencontres qui nous façonnent…
3- Quelle bande-dessinée choisir sur la villa E.1027 ?
Sur le fond, les deux bandes-dessinées reprennent des éléments similaires sur l’histoire de la villa E.1027 d’Eileen Gray. On y découvre son goût pour le mobilier et les espaces minimalistes, des bribes de sa personnalité, ses désaccords avec Le Corbusier, et quelques fragments de l’histoire tragique de la villa, que je ne dévoilerai pas pour vous laisser la découvrir par vous-mêmes.
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La différence se jouera donc plutôt sur la forme.
Les dessins d’abord. Ceux de la BD « E.1027″ sont très graphiques et colorés. Ceux d' »Une maison sous le soleil » sont monochromes, plus réalistes. Voici quelques planches pour vous donner un aperçu :
Le deuxième critère déterminant sera votre goût personnel pour le mélange entre fiction et réalité. J’ai personnellement plus de mal avec la confusion des genres, et je pense que je serais passée d’un 3.5/5 à un 4.5/5 pour la BD « E.1027 » si Ludmila avait bel et bien existé. Le fait qu’il s’agisse de l’adaptation d’un roman m’a empêchée de m’attacher tout à fait au personnage. Si j’ai préféré ses dessins et que je l’ai trouvée particulièrement poétique et touchante, cet aspect me ferait me tourner plutôt vers la BD « Eileen Gray, une maison sous le soleil », à qui j’avais mis la note de 4/5.
A vous de choisir !
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